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Comment penser la pub Radio?

Vu ce qui se fait en Algérie en matière de pub radio, nous devons nous inquiéter grandement quant à la capacité des annonceurs et des agences de pub, à comprendre et à maitriser ce magnifique média qu’est la radio. Le présent billet va expliquer le pourquoi de cette affirmation.

Lorsque la télévision fut inventée, qui ne prédisait pas la disparition de la radio? Et pourtant le nombre de stations radio augmente constamment ; elles étaient au nombre de 25 000 au début des années 2000 et ont atteint 44 000 dès 2010. Il ne suffit pas de faire un constat du genre: “on croyait qu’elle allait disparaitre mais finalement elle est toujours là, tant mieux!”. Il faut au contraire comprendre comment la radio a survécu et ce que les publicitaires doivent en tirer.

Le célèbre journaliste Charles Osgood disait “Si la télévision avait été inventée en premier et la radio en second, les gens diraient [Wow! La radio est un média merveilleux! C’est comme la télévision sauf qu’on n’a pas à la regarder]” (cité par Luc Dupont). Qu’elle est donc la force de la radio? C’est la capacité de nous faire voir des images sans vraiment les montrer. Par quel moyen? En suscitant l’imagination et le rêve.

L’autre caractéristique importante de la radio c’est que c’est un média intime qui entre en relation directe avec l’auditeur, lui donnant l’impression qu’on s’adresse à lui personnellement.

Enfin, la radio est un média éphémère dont l’impact ne dure pas dans le temps ; c’est pourquoi il est excellent pour inciter à une action immédiate ou à annoncer des promotions.

Mais attention, ce que la radio peut faire pour vous dépend de votre mix média. Il n’est pas exclu de recourir à un spot purement informatif, car même s’il n’exploite pas pleinement le potentiel qu’offre ce canal de diffusion, il peut assurer un rôle plus important DANS LA STRATÉGIE DE L’ORGANISATION ; il faut nuancer selon les cas.

Ce qui est inquiétant, en fait, concernant le marché algérien, c’est l’uniformité des publicités et leur tendance vers “l’informatif”, alors que cette fonction est assurée d’une meilleure façon par le quotidien ou le site web. Ceci laisse soupçonner que ladite tendance ne soit pas vraiment un choix mais plutôt une conséquence de la méconnaissance des médias.

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